Le désincarné, en ces jours, indésiré,
A promis, en ce soir, de ne point lui parler.
Pour un mot, geste, son humeur distante exécrée,
Pour endormir cette douleur vive, barbelée,
Qui surgit quand elle feint de ne plus désirer
Celui qu'elle croit ne jamais pouvoir être sien,
Celui qui pourtant maintenant lui appartient,
Cette princesse qu'il sait pourtant adorer,
Sans gants, il l'a meurtrie, bafouée, rabrouée...
Quand un saint amour, tendre, il devrait lui vouer...
Les mots qui suffoquent de plaisir, de joie, de bien,
Peuvent faire le mal, anéantir, je le sais bien...
Je suis ce soir, reclus, cloîtré, en pénitence,
Et me dois d'endurer sans faille, dur silence,
Ne pouvant que la serrer contre mon sein,
Pour tarir ce sel, larmes, qui coulent sur le sien.
La baisant au front, aux miennes se fondent et se mêlent,
J'ai mal encore, d'encore l'avoir fait pleurer, elle...